Tu peux désormais créer ton compte utilisateur - c’est parti !

Mode et environnement, ça déménage !

 

Les bruits qui courent nous murmurent que la mode et l’environnement ne font pas bon ménage ! Jetons un coup d’oeil à cette surprenante querelle dévastatrice.

 

 

Cette vidéo produite par “Le Monde” énumère les enjeux associés à l’industrie textile. Oui, ils sont nombreux et nous n’en avons pas forcément conscience. C’est normal, ils n’ont pas tous un impact direct sur nos modes de vie. Les conséquences s’annoncent désastreuses et se manifesteront à plus long terme. C’est bel et bien le point sur lequel nous souhaitons insister, les dégats futurs engendrés par nos comportements d’achat actuels ne pourront plus être corrigés.

Prenons le temps ensemble de mieux comprendre ces enjeux pour trouver des solutions adaptées que nous pourrons, pour le plus grand nombre, adopter.

Sur la seule année 2016, plus de 100 milliards de vêtements ont été vendus. Si nous conservons une économie textile linéaire ce chiffre est voué à croitre considérablement avec l’augmentation du pouvoir d’achat des pays du sud. En France, cela représente 9,5 kg de vêtements par habitant et par an. Nous consommons aujourd’hui 60% de vêtements supplémentaires qu’il y a 15 ans. Quelles en sont les raisons ?

Tout d’abord, l’augmentation du pouvoir d’achat de la population permet d’agrandir la part du budget associée au

 textile. En parallèle, les prix de vente sont tirés vers le bas par la concurrence entre les grandes enseignes du secteur (H&M, Primark, Zara) souvent au détriment de la qualité. La réduction de la durée de vie des vêtements couplée à l’offre surabondante et aux campagnes marketing omniprésentes encourage le renouvellement des vêtements. C’est ce que l’on appelle la Fast Fashion.

Comment l’industrie textile est-elle devenue l’une des plus polluantes ?

Regardons de plus près le cycle de vie d’un vêtement :

  1. Production des matières premières
Le cas du lac d’Aral est saisissant, nous pouvons constater son asséchement entre 1989 (gauche) et 2014 (droite).

En 2017, 25 million de tonnes de coton ont été produites. La production

 de coton a un impact considérable sur la planète, car elle consomme une grande quantité d’eau et de pesticide.

Jusqu’à 20 traitements de pesticide peuvent être employés sur une même parcelle chaque année. ¼ des pesticides utilisés dans le monde sont utilisés pour la culture du coton. La culture du cotonnier nécessite beaucoup d’eau, c’est la plante qui consomme le plus d’eau devant le riz et le soja.

À titre d’exemple 1 tee-shirt nécessite environ 2700 litres d’eau.

 

En effet le lac se situe au nord de l’Ouzbékistan, 8ème pays producteur de coton.

Seulement la fibre du coton n’est plus la plus utilisée, elle a cédé sa place aux fibres polyester qui représentent une production de 40 millions de tonnes par an. Cette fibre est faite à partir d’un mélange de matériaux, incluant le pétrole.

 

  1. Transformation des matières premières

En ce qui concerne l’étape de transformation de la fibre en fil, de nombreuses ubstances toxiques sont nécessaires, pour la teinture, le lavage, l’assouplissage. On y retrouve :

  • Chrome
  • Mercure
  • Plomb
  • Cuivre

En Europe, des règles ont été appliquées pour limiter la consommation de ses produits (Règlement Reach 2007). Cependant la transformation de fibre en Europe est minime et a quasiment disparu, la majorité s’effectue aujourd’hui en Asie.

 

  1. Transport

 

Les vêtements que nous achetons neufs voyagent énormément. Un cheminement classique peut se profiler comme cela, le coton est produit en Ouzbékistan, filer en Inde, teint au Maroc et vendu en France.

Entre le champs et la boutique un vêtement peut parcourir jusqu’à 65 000kms soit plus d’1,5 fois le tour de la terre (Source Ademe).

En cumulant production + transport c’est 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre par an !

 

  1. Lavage

Un vêtement libère des microfibres de sa composition quand il passe à la machine, notamment les vêtements issus de fibres synthétiques. Chaque année c’est 500 000 tonnes de micro-plastiques qui finissent dans les océans.

Ces micro-fibres finissent en partie dans les poissons, qui les confondent avec leur nourriture, et ainsi souvent dans nos assiettes.

 

  1. Recyclage

Les vêtements représentent près de 4 millions de tonnes de déchets par an.

Seulement 20% des vêtements sont recyclés, en 2017 sur les 184 000 tonnes triées en France 2/3 ont été réutilisés, 1/3 recyclés pour produire des chiffons et des isolants.

Cependant 80% des textiles finissent dans des décharges ou sont incinérés.

Le critère du recyclage est fondamental pour réduire l’impact environnemental de l’industrie textile, nous distinguons ainsi trois axes majeurs d’action :

  • Privilégier les habits de qualité pour pouvoir les réutiliser en seconde main
  • Développer les filières de recyclage textile telles que l’isolation des bâtiments
  • Prendre en compte la recylabilité des textiles dès leurs fabrication. Encourager un textile naturel (coton bio + teinture naturelle) permet son compostage en fin de vie

 

Pour plus d’infos –> Destination Zero de Greenpeace (2011).

 

En tant qu’acheteur on peut agir, questionnons la provenance de nos vêtements et inquiétons-nous de leur recyclage. The Place To Frip vous propose sa solution : Go Friperie ! Acheter d’occasion est un engagement efficace contre les impacts de cette fast fashion.